Parlons de efficience de l’irrigation et d'économie d’eau !
De quoi parle-t-on ?
L’eau qui est réellement utilisée par la culture ne représente qu’une partie du volume qui a été mobilisé dans le cadre de l’irrigation. Des pertes peuvent avoir lieu durant le processus d’acheminement de l’eau (Figure 1). C’est dans la logique de réduire ces pertes que le concept d’efficience d’irrigation prend sens. Il s’agit de limiter les pertes pouvant avoir lieu lors de l’acheminement de l’eau d’irrigation afin d’apporter à la plante le strict volume dont elle a besoin.
Figure 1: Les voies potentielles de pertes durant l'acheminement de l'eau d'irrigation (Serra-Wittling et al., 2017)
Quels leviers pour optimiser l’usage de l’eau d’irrigation
1. Leviers matériels et hydrauliques
La modernisation du réseau d’irrigation et les matériels d’irrigation peuvent réduire les pertes et améliorer l’efficience globale d’irrigation (quelques exemples) :
- Passage du réseau gravitaire vers un réseau sous-pression (réduction de fuite, réduction des pertes par évaporation)
- Passage de l’aspersion en goutte-à-goutte (réduction de perte par évaporation directe et de la perte par la dérive)
- Passage de canon enrouleur classique en rampe sur canon enrouleur
2. Leviers de pilotage d’irrigation
Il s’agit d’utiliser des outils permettant de caractériser le volume d’eau disponible pour la plante ou de simuler le niveau d’accessibilité par les plantes de l’eau du sol, afin d’apporter la bonne dose au moment opportun. Trois types d’outils sont notoirement utilisés dans ce cadre :
- Sondes tensiométriques : jouent le rôle de ‘’fausse racine’’ et évaluent le niveau de disponibilité de l’eau dans le sol (Weenat, Agroressource) ;
- Sondes capacitives : servent à estimer le niveau de stock d’eau disponible dans le sol en mm ou % d’eau (Choryze, Weenat, Sentek et météus) ;
- Outils d’aide à la décision : des modèles de bilan hydrique dynamique qui simulent en pas de temps journalier, la consommation en eau et le volume disponible dans le sol (Net-irrig et Irrélis) ;
3. Autres leviers agronomiques et filières
Il regroupe les principales filières agronomiques pouvant conduire à une meilleure valorisation de l’eau pluviale et donc une baisse de volume d’irrigation :
- Dates de semis et choix variétal (semis précoce, variété précoce et variété plus adaptée à la sécheresse) ;
- Changement et amélioration des pratiques (couverts d’hiver, ACS, TCS, agroforesterie, etc.).
- Environnement parcellaire : haie, bandes enherbées, éléments topographiques, Keylign design
- Amélioration de la structure (compactage) et évaluation du réservoir hydrique du sol
- Structuration de filière économe en eau d’irrigation
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Contact
Milancha BABITY, Conseiller en efficience de l’irrigation et économie d’eau
06 76 38 07 25 | milancha.babity@drome.chambagri.fr